L'HOMME, son positionnement et son impact sur la nature. Personne interviewée : Genre : Femme, Age : 31, Éducation : Master, CSP : Entrepreneur Que pensez-vous de la place et des responsabilités de l’Homme dans la nature ? Oh, c’est une question très large, l’humanité a une grande importance, certes, mais je ne suis pas certaine que son influence soit aussi déterminante que l’on peut l’imaginer. Pouvez-vous approfondir ? Il me semble que l’humanité n’a qu’une très faible influence sur les processus et développement naturels, même si nous modelons notre environnement de façon significative. D’ailleurs, je ne saurais pas dire si ce que nous connaissons en ce moment dans ce domaine n’est pas déjà arrivé par le passé ou ne se reproduira pas dans l’avenir et même si l’humanité est très généralement portée responsable de la disparition de beaucoup d’espèces d’animaux, celles-ci disparaissaient déjà avant nous ! Cependant, il reste évident que je ne peux nier que nous impactons notre environnement négativement de nombreuses manières. Que devrions-nous faire alors ? Sans doute commencer, à titre individuel et le plus possible, à utiliser nos ressources de la manière la plus raisonnable possible. Où en est la Chine à ce sujet ? Prenons comme point de départ, la végétation, les arbres : des forêts entières sont actuellement plantées dans plusieurs déserts. Nous pouvons également évoquer la réduction drastique des sacs plastiques : à partir de 2021, la Chine entière interdit progressivement aux supermarchés de vendre des sacs plastiques, nous apprenons donc à apporter nos propres sacs en tissu. Concernant le tri des déchets individuels, depuis le 1er juillet 2020, des règles très strictes ont été imposées dans la ville de Shanghai, et devraient bientôt s’étendre à d’autres villes de Chine, nous apprenons ou non apprendrons donc tous à tout trier. Nous pouvons également évoquer les politiques d’encouragement d’utilisation des énergies nouvelles pour les producteurs et utilisateurs de voitures. A titre d’exemple, les super-usines Tesla ont été très bien accueillis à Shanghai, ceci principalement afin de stimuler le marché des voitures électriques. Qu’en est-il de la condition animale en Chine ? Pour ce qui concerne les animaux « chassés, braconnés » pour leur fourrure ou leur cuir, cela reste encore un sujet éloigné de nos vies et il reste difficile d’avoir une opinion mais pour faire simple, tant qu’il y aura de la demande, il y aura un marché et il faut bien reconnaitre que la plupart des gens préfèrent encore le cuir et les fourrures naturelles. Les choses sont différentes concernant les animaux de compagnie. Nous pouvons évoquer deux types de cas : d’un côté, de plus en plus de chinois dépensent des fortunes pour leurs compagnons, parfois presque autant que pour leurs enfants, et les chinois sont connus pour ne pas regarder à la dépense pour leurs rejetons. D’un autre côté, il faut savoir qu’avoir un animal de compagnie est permis à tout le monde, ce qui peut conduire à des maltraitances et abandons, sans compter que, parfois, dans les campagnes profondes, ils sont mangés. Pour le moment, aucune loi de protection des animaux n’est correctement établie, même si, ces derniers temps, de plus en plus de personnes demandent des régulations sur ce sujet, il semble qu’il reste beaucoup de chemin à faire avant que celles-ci soient mises en place. Que pensez-vous de la tendance végan ? Cette tendance est effectivement de plus présente et visible, mais je n’en suis pas et pour illustrer mon sentiment sur ce sujet, je vais parler de mon expérience personnelle. En effet, ma grand-mère, devenue bouddhiste, a un jour pris la décision d’arrêté de manger de la viande. 20 ans plus tard, un cancer lui était diagnostiqué. A ce stade, les médecins lui ont indiqué que sans recommencer à manger de la viande, le traitement serait impossible. Plusieurs anémies l’ayant déjà rendue trop faible, ma grand-mère n’a pas survécu. Il en ressort qu’en suivant un régime plus commun, elle aurait eu bon espoir de s’en sortir... De mon côté, j’ai effectué des recherches pour davantage comprendre les effets du véganisme sur la santé, et globalement, ce que j’ai retenu est que l’Homme est omnivore et que beaucoup de nutriments nécessaires à l’équilibre de sa santé ne s’obtiennent pas à partir des plantes. Bien entendu, il est possible d’utiliser des compléments alimentaires, mais ces compléments sont, pour la plupart, eux-mêmes d’origine animale, et il est difficile de déterminer si le fait d’en produire davantage ne consommerait pas encore plus de ressources. Sans compter qu’après tout, le concept du complément alimentaire étant d’extraire des nutriments essentiels, cela implique forcément la création de résidus. Affaire à suivre... Et puisque nous avons évoqué la tendance VÉGAN, pourquoi ne pas aborder le sujet des végétariens, qui ne mangent pas de viande mais du poisson ? Du poisson, très bien et pourquoi pas, mais de quels poissons parle-t ’on, sachant par exemple que le thon et le saumon sont affectés par la pollution marine ? Et au final, est-ce si différent que de manger du porc ou de l’agneau ? Et s’il est évoqué le fait que l’élevage de bœuf est particulièrement mauvais pour l’environnement, notamment à cause du gaspillage d’eau et d’espaces cultivables, je n’ai pas encore trouvé d’analyses prouvant que les quantités à produire et consommer en plantes pour compenser les nutriments présents dans le bœuf ne coûteraient pas autant ou plus en ressources, les terres cultivées à maintes reprises perdant par exemple en productivité, etc. Sans arguments objectifs, je ne serai pas convaincue. Un mot pour nos amis français ? J’adore vos pâtisseries et je serais très triste si vous arrêtiez d’y mettre des œufs et du beurre !